MUSE : la qualité de l’air inspire les chercheurs

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Publié le 18 novembre 2020

Le laboratoire de soins pharmaceutiques et de santé publique (L2SP) du CHU de Nice vient de mettre en place le projet MUSE (Monitoring Urbain Santé Environnement) qui consiste à élaborer et valider un modèle d'aide à la décision et au pilotage pour les collectivités (principe de smart city) vis à vis de la qualité de l'air.

Il est désormais largement démontré que la qualité de l’air a un impact sur la santé ; on estime que la pollution atmosphérique est responsable de plus de 30 000 décès par an et entrainerait une perte de 2 années de vie. Aujourd’hui pour lutter contre ce fléau, les collectivités disposent déjà de données suffisantes et satisfaisantes sur les taux de polluants. Mais ces données pourraient être encore affinées grâce à un maillage géographique plus précis, à des données en temps réels et selon les expositions individuelles de chacun.

Le projet MUSE va permettre le développement d’une application globale tournée vers le citoyen, qui en sera co concepteur,  lui permettant de disposer de données plus précises en fonction de sa position, de son activité et de son profil santé.

L’originalité de la démarche repose sur l’intégration d’un aspect « communication, accompagnement » du sujet. Grace à l’application, la personne sera informée de la qualité de l’air selon sa localisation mais sera également accompagnée et conseillée sur les comportements à adopter.

L’étude portera sur une cohorte de 60 personnes dites "vulnérables" (personnes âgées, femmes enceintes, enfants et asthmatiques) dont la moitié habitant au niveau du quartier des Moulins. Ce dernier a été choisi car le quartier niçois a été équipé d’un réseau étendu de capteurs mis en place dans le cadre d’un projet d’investissement d’avenir précédent.

 Le projet réunit plus de 20 partenaires :  académiques (le pôle de santé des moulins Méridia, l’association pour la prévention pollution atmosphérique, le laboratoire Espace, le laboratoire transitions : savoirs, médias, territoires), régionaux (Air Paca, Azur sport santé) industriels (Engie Ineo, Observia, Tera,), institutionnel (Métropole Nice Côte d’azur, Ville de Nice). Il bénéficie du soutien des centres de références d'Université Côte d'Azur "Santé, bien être et vieillissement » et « Territoires intelligents, management et prévention des risques » (IMREDD) et du financement IDEX d‘Université Côte d’Azur, de l’ARS PACA et du Conseil Régional PACA.

Delphine Sanfilippo

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